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Oxydoréduction

Bases de la chimie

L'oxydoréduction est un type de réaction chimique pendant laquelle des éléments échangent (perdent ou gagnent) des électrons. Avant de parler de tout ce qui rouille, brûle ou explose, nous nous devons de revoir les bases de la chimie.

La chimie est l'étude des interactions entre les éléments : comment et quoi ils forment. En partant du modèle théorique de l'atome, on peut construire le tableau périodique, découvrir les tendances et prédire les unions entre éléments. Avant de faire tout ça, mettons nous d'accord sur quelques termes et concepts.

Atomes et éléments

Un atome est plus une idée philosophique qu'une découverte scientifique - c'est simplement l'expression d'un fait logique : si on découpe quelque chose en des parties de plus en plus petites, on doit forcément se retrouver à un moment donné avec quelque chose d'indivisible. Si on se retrouvait avec rien, cela signifierait que tout est fait de rien, ce qui est dépourvu de sens.

AtomeIl se trouve que ce qu'on appelle atome de nos jours n'est pas indivisible. Un atome est composé d'un noyau et d'un nuage d'électrons, le noyau lui-même est composé de protons et de neutrons, qui sont eux même composés de quarks... Si on peut encore parler d'atome comme élément constitutif de la matière, les choses sont un peu plus compliquées.

Pour s'y retrouver, on distingue différents types d'atomes. On parle alors d'éléments. Les éléments diffèrent les uns des autres par leur nombre de protons ou numéro atomique : un atome d'hydrogène n'a qu'un proton, un d'oxygène a 8 protons, un atome d'uranium en à 92.

Charge élémentaireSachant qu'un proton a une charge électrique égale à +e, et qu'un électron a une charge de -e, il y a nécessairement autant d'électrons que de protons dans un atome neutre. Les électrons étant organisés en couches électroniques, elles-mêmes divisées en orbitales, chaque élément a une configuration électronique qui lui est particulière. 

Tableau périodiquePour y voir un peu plus clair, on organise tous les éléments dans un tableau périodique. Chaque ligne ou période correspond a une couche électronique, chaque colonne ou groupe correspond à peu près a une configuration de la couche de valence. La couche de valence est le nom donné à la couche électronique externe d'un élément, dans laquelle des paires d'électrons ou des électrons célibataires se trouvent. C'est la configuration électronique de la couche de valence qui détermine les propriétés chimiques d'un élément.

Dans le tableau périodique, on distingue quatre groupes d'éléments:

  • les métaux
  • les non-métaux
  • les métalloïdes ou semi-métaux
  • les éléments nobles

Electronégativité des élémentsLes éléments nobles sont ainsi nommés parce qu'ils ne réagissent pas entre eux ou avec d'autres éléments. Les métaux sont peu électronégatifs (voir illustration ci-contre) - leurs électrons de valence sont peu attirés à eux. Les non-métaux sont très électronégatifs - leurs électrons de valence sont très attirés à eux. Les métalloïdes se comportent parfois comme un métal, parfois comme un non-métal.

On notera aussi les éléments de groupe 1 et 2 (alcalins et alcalins terreux), de 3 à 12 (métaux de transition), 17 (halogènes).

On notera enfin que tous les éléments dans un groupe ont le plus souvent le même nombre d'électrons de valence. Ils ont aussi des propriétés similaires. Par corrélation, on devine que le nombre et la distribution des électrons autour d'un élément détermine ses propriétés chimiques.

Calculs en chimie

Les calculs en chimie sont simples. Il s'agit le plus souvent d'utiliser un facteur de conversion pour passer d'une unité à une autre.

Tout d'abord, comment mesurons nous la masse d'un atome ? On pourrait peser un atome et inscrire sa masse dans le tableau périodique, mais le chiffre obtenu serait très... petit. Pour pallier à ce problème, on ne considère pas la masse d'un seul atome mais d'une mole d'atomes. Une mole est un nombre d'atomes, et ce nombre est le nombre d'Avogadro NA :

Nombre d

N_A = 6,022.10^{23}

La masse atomique relative, indiquée dans le tableau périodique, et la masse molaire sont numériquement identiques. C'est la masse d'une mole de l'élément concerné. Par exemple, une mole de carbone pèse environ 12 grammes. Une mole de plutonium - le même nombre d'atomes de plutonium) pèse 244 grammes.

La masse molaire d'un composé chimique est simplement la somme des masses molaires des éléments qui le composent. Par exemple, la masse molaire du CO2 est :

Masse molaire du CO_2

12 + 16 \times 2 = 44 g.mol^{-1}

Pour convertir des grammes en moles ou des moles en grammes, il suffit de se rendre compte que la masse molaire est un facteur de conversion - le ratio d'une quantité dans une unité sur la même quantité dans une autre unité. Pour trouver un nombre de mole à partir d'une masse y :

Conversion moles - grammes

x_{grammes} \times \frac{1 mol}{y g} = x_{moles}

Pour trouver une masse à partir d'un nombre de mole :

Conversion moles grammes

x_{moles} \times \frac{y g}{mole} = x_{grammes}

Il arrive parfois qu'on ne puisse pas parler d'une masse d'un composé chimique mais d'un volume de solution dans laquelle ce composé a été dissout. On parle alors d'un soluté dissout dans un solvant.

Même s'il existe plusieurs manières de parler de concentration, celle qui est préférée en chimie est la concentration molaire : un nombre de moles par litres M. Comme la masse molaire, il s'agit d'un facteur de conversion. Pour passer de moles à litres, pour une concentration y :

Moles à litres

x_{moles} \times \frac{1 L}{y mole} = x_{litres}

Pour passer de litres à moles :

litres à moles

x_{litres}\times \frac{y mole}{L} = x_{moles}

Moyenne pondérée des masses des isotopes d'un élément. On dira aussi qu'il s'agit de la masse d'un atome, en unité de masse atomique.